Écrit par Michel. M - Mis à jour le 4 juin 2024
Vous souhaitez en connaître un peu plus sur l’histoire du gilet pare-balles ? Vous ne savez pas qui se cache derrière son invention et à quelle période il a vu le jour ? Prenez votre mal en patience, nous avons la réponse à votre question.
Les prémices de la protection personnelle datent de 1500 ans avant J.C. Mais ce n’est qu’au cours du XIXe siècle que le gilet pare-balles apparaît sous sa forme la plus brute. Cette armure balistique n’est pas l’innovation d’une seule personne, mais bien des multiples expériences de nombreux hommes.
Dans cet article, nous allons voir ensemble :
- Les évènements qui ont conduit à la création du gilet pare-balles
- Les grands Hommes derrière cette protection de guerre
- Les différences majeures du gilet pare-balles des décennies après sa naissance
L’élaboration du gilet balistique n’aura bientôt plus aucun secret pour vous. Commençons dès maintenant !
L’invention du gilet pare-balles : tout ce qu’il faut savoir
Concevoir un gilet pare-balles n’est pas une mince affaire. S’il n’existait pas depuis plusieurs années, vous seriez certainement conscient(e) qu’il est nécessaire d’avoir toute une équipe de spécialistes, de scientifiques et de chercheurs afin de développer une protection balistique de nos jours.
C’est pourquoi l’histoire des gilets pare-balles est passionnante et remplie de rebondissements. Voyons ensemble les éléments-clés de sa genèse !
Quelle est la définition d’un gilet balistique ?
Avant de rentrer directement dans le vif du sujet, il est important de s’intéresser à la définition exacte des gilets pare-balles, ce qui facilitera la compréhension au cours de l’histoire.
L’objectif primaire d’un équipement pare-balles est en somme de protéger tous les organes vitaux au niveau du thorax, de l’abdomen et du dos - le cœur, la cage thoracique, le foie, les poumons, les reins et la colonne vertébrale - contre les projectiles d’armes à feu.
Et pour arrêter une balle arrivant à plus de 1500 km/h, il ne faut pas que la protection dévie le projectile, mais bien qu’elle absorbe l’impact et déforme la balle pour empêcher la pénétration dans le corps de l’individu.
Pour cela, un gilet pare-balles se compose théoriquement de deux parties :
- Une housse, dont l’épaisseur peut varier, composée de plusieurs couches de tissu ayant pour but d’écraser la balle lors de l’impact. Généralement, l’on peut retrouver une pochette à l’avant et à l’arrière des housses.
- Des plaques balistiques en polyéthylène (UHMWPE), en aramide (Nylon®, Kevlar®), en acier ou en céramique, intégrées dans les pochettes prévues à cet effet dans les housses. Selon la qualité du matériau utilisé, une plaque pourra bloquer des tirs d’armes de plus en plus grosses suivant son niveau de résistance.
Ainsi, un gilet pare-balles est la combinaison parfaite entre une housse et des plaques balistiques (frontales, dorsales et parfois latérales).
Il existe ensuite deux sortes de gilets :
- Le gilet discret - comme son nom l’indique, il est facilement dissimulable sous des vêtements ou un uniforme. Il peut même prendre le rôle d’une seconde peau à la place d’un t-shirt ou d’une veste. Conçu pour être souple et facile à porter, il stoppera aisément une balle de petit calibre.
- Le gilet tactique - plutôt destiné à l’armée, aux forces de l’ordre et aux simulations de guerre comme l’Airsoft, il a communément le nom de porte-plaque puisqu’il est nécessairement composé d’une housse portant les plaques pare-balles. Voué à arrêter les balles des plus gros calibres, ce type de gilet est habituellement moins confortable de par sa structure rigide ou semi-rigide. Il est souvent agrémenté d’un système d’attache pour transporter l’équipement.
Le choix du gilet de protection est déterminé suivant l’environnement dans lequel se déplace la personne qui le porte et le niveau de risque auquel elle s’expose. Il est donc purement personnel et dépend des circonstances.
Quand a été créé le gilet de protection ?
L’idée d’un gilet de protection remonte à bien longtemps. Déjà, plusieurs siècles avant J.C, c’était une question de survie que d’être capable de défendre territoire, famille, peuple, ville, récoltes et troupeaux.
À travers les millénaires, de nombreux matériaux ont été utilisés et expérimentés. L’on peut retrouver le cuir bouilli, le lin, la soie, le bronze, le fer ou encore l’acier, mais le gilet pare-balles a encore de beaux jours devant lui avant d’apparaître.
Voici quelques évènements importants dans la création de la veste pare-balles que l’on connaît de nos jours.
- 1500 av. JC : Apparition de la première armure en Grèce continentale.
- IVe siècle av. JC : Les premières cottes de maille naissent dans le monde celtique. Leur utilisation s’est étendue dans le monde occidental et a perduré plus de 1500 ans. Cependant, seuls les plus aisés possédaient une armure de ce type et elles étaient lourdes, encombrantes et difficiles à entretenir.
- VIe siècle ap. JC : Invention du linothorax, une armure grecque emblématique composée de 15 à 30 couches de lin et qui pouvait stopper l’équivalent d’une balle d’un 22LR moderne. Le lin étant assez difficile à produire, la laine feutrée a vu le jour. Traitée dans un bain de vinaigre, son processus de fabrication n’est pas si éloigné de l’actuel.
- XIXe et XXe siècles : Mais c’est véritablement le 19ᵉ siècle qui marque le tournant du gilet pare-balles avec la découverte de l’utilité de la soie en 1881, l’arrivée de la Première Guerre mondiale et l’introduction du Kevlar® dans le milieu des années 1970.
Débutent alors de considérables innovations dans l’univers de la protection personnelle…
Qui a inventé le gilet pare-balles ?
Les gilets pare-balles ne sont pas l’objet de l’invention d’un unique homme, mais bien des découvertes et de la collaboration de plusieurs chercheurs étalées sur plusieurs années.
Tout commence par un heureux hasard. En 1881, un expert dans le traitement des blessures par balle, le médecin George Emery Goodfellow, constate sur une victime que le mouchoir de soie présent dans la pochette de son costume avait ralenti la pénétration de la balle. Il montre alors au grand jour les propriétés qu’a ce textile léger et résistant lorsque ses couches sont superposées les unes aux autres.
Sa découverte permet à Casimir Zeglen, un prêtre polonais, de développer probablement le tout premier gilet pare-balles à Chicago, vers la fin du 19ᵉ siècle.
En 1909, 20 ans après la trouvaille de George E. Goodfellow, sortent à la vente les premiers gilets pare-balles en soie. Il va de soi que ces exemplaires ne sont d’une ébauche et restent encore imparfaits - leur efficacité se limite à des armes petits calibres.
Vient ensuite la Première Guerre mondiale, une période on ne peut plus propice au développement de protections balistiques. Les théâtres de guerre deviennent le terrain de jeu rêvé des scientifiques américains pour innover. Sortent alors des armures destinées à l’infanterie s’apparentant à des plastrons en acier, d’un poids très élevé (18KG) et assurément pas pratiques puisqu’elles étaient encombrantes et ne faisaient que dévier les projectiles.
Après la Guerre, en 1923, Leo Krause brevète ses gilets pare-balles, adoptant un système similaire à celui du XXIe siècle avec des plaques intégrées. En effet, en introduisant une plaque en duralium (alliage à base de différents métaux) à l’avant et à l’arrière, son gilet permet de bloquer les balles d’armes de poing tout en restant relativement léger. On peut retrouver des archives de M. Krause se pavanant avec son invention, n’hésitant pas à faire la promotion de cette dernière en se faisant tirer dessus.
Durant la Seconde Guerre mondiale, certains gilets ont vu le jour dans différents pays du monde, mais aucun n’a vraiment marqué les esprits. L’utilisation de nouveaux matériaux tels que le métal ou la céramique fait son apparition, rendant les gilets plus aptes à la mobilité sans pour autant provoquer de miracles.
Il faudra attendre le milieu des années 70 pour parvenir à la domestication par DuPont Corporation de fibres révolutionnaires : le Nylon® et le Kevlar®. S’ensuit alors un tournant dans le monde des gilets de protection avec le model Y, un gilet plutôt léger, efficace et ergonomique par rapport à la moyenne, créé entièrement à partir de Kevlar® par Richard Davis en 1976.
Par la suite, ce gilet balistique devint l’équipement de base des forces de l’ordre aux États-Unis. Ce type d’armement gagna en popularité au cours des années 1990 à 2000, laissant la place à de nouvelles innovations telles que le masque, le casque ou encore la veste pare-balles.
Le gilet balistique - du XIXe siècle à aujourd’hui
Nous y voyons désormais plus clair sur le passé du gilet pare-balles. Même s’il repose à priori toujours sur le même principe - une superposition de couches de tissu - vous vous doutez bien que la technologie moderne a permis de faire évoluer cette armure de protection.
Depuis les années 2000, la science ne cesse d’avancer et de pousser les découvertes à leur paroxysme. Nous verrons alors quelles sont les distinctions majeures qui creusent un écart de performance entre les gilets pare-balles antérieurs et ceux d’aujourd’hui.
1. Des housses et des plaques conçues avec des matériaux différents
Tout d’abord, intéressons-nous à la base des bases : les matériaux. Il est évident qu’à force de recherches, de tests et d’optimisation, la composition des gilets a changé, le but étant d’utiliser les matières les plus adéquates.
Les housses ne sont plus faites en soie et sont fabriquées à base de nouveaux textiles :
- Des fibres d’aramides comme le Kevlar®, le Nylon Cordura®, le Tvaron® ou le Gold Flex®
- Des fibres de polyéthylène UHMWPE (Acronyme anglais signifiant “Polyéthylène à Poids Moléculaire « Ultra-Haut »”) comme le Dyneema® ou le Spectra®
Les plaques, quant à elle, peuvent mixer plusieurs matières selon si elles sont souples ou rigides telles que :
- De la céramique (le plus efficace)
- Des fibres de polyéthylène UHMWPE (Acronyme anglais signifiant “Polyéthylène à Poids Moléculaire « Ultra-Haut »”) comme le Dyneema® ou le Spectra®
- Du métal (acier ou titane)
Tous ces éléments, combinés les uns avec les autres, démontrent une grande efficacité contre la plupart des armes (armes de poing, fusils, éclats de grenades…). Le principe est d’absorber l’énergie cinétique des projectiles et de la redistribuer sur l’ensemble du corps. Dans certains cas peuvent s’ajouter aux plaques pare-balles des plaques anti-traumatismes.
2. Une armure avec moins de poids pour plus de liberté de mouvement
Comme nous l’avons vu précédemment, une armure de protection classique pouvait peser plus de 20KG sans pour autant être très efficace.
Seulement, en temps de guerre, l’armée se doit d’être aussi mobile que protégée, c’est pourquoi le poids a été l’un des facteurs sur lesquels les chercheurs se sont penchés le plus fréquemment.
Aujourd’hui, un gilet pare-balles peut peser entre 2 et 15KG selon le niveau de protection qu’il promet.
3. Une sécurité contrôlée avec des normes à respecter
De nos jours, les produits balistiques sont de plus en plus réglementés et c’est une bonne chose ! La classification est régie par la National Institut of Justice selon plusieurs niveaux croissants de résistance :
- NIJ IIA
- NIJ II
- NIJ IIIA
- NIJ III
- NIJ IV
Plus le niveau NIJ est grand, plus la capacité du gilet à supporter des tirs d’armes de gros calibre augmente. Instaurer de telles normes permet d’assurer la sécurité des acheteurs et d’éviter les contrefaçons dangereuses.
4. Une efficacité améliorée face aux projectiles des plus grosses armes
Contrairement aux tout premiers modèles, les gilets actuels ne dévient plus les balles, mais les stoppent en absorbant leur énergie cinétique. C’est une sécurité supplémentaire étant donné qu’une balle déviée pourrait toucher un individu autour de celui à qui elle était destinée.
Inévitablement découle des nouveaux matériaux et des normes NIJ une bien meilleure efficacité de l’armure pare-balles face aux armes modernes, tout en étant plus légère.
5. Une popularisation de la protection pare-balles
Actuellement, la plupart des forces de l’ordre (Police et Gendarmerie) est équipée de gilets pare-balles. Ce n’est plus une option, mais bien une obligation depuis qu’un policier en fonction est décédé des suites d’une blessure par balle. Néanmoins, ça n’était pas le cas avant l’an 2000 alors que les agents américains étaient en possession d’une protection depuis 1980.
De plus, des nanotechnologies sont en développement. Aujourd’hui en test, la soie d’araignée génétiquement modifiée, ultra-résistante et ultra-légère, pourra bientôt faire partie de votre futur gilet pare-balles.
Accédez à une armure nouvelle génération
Ça y est, vous êtes expert(e) en la matière. Vous pourrez dorénavant conter l’histoire du gilet pare-balles à vos amis et à votre famille, sans oublier aucun détail ! Vous devriez à présent (nous l’espérons) avoir étanché votre soif de connaissances.
Avec toutes ces informations, vous avez sûrement pris conscience de l’efficacité du gilet balistique contemporain grâce aux efforts intensifs de la recherche. La montée de la délinquance et du terrorisme étant croissante, peut-être avez-vous maintenant l’envie de porter, vous aussi, un gilet de protection.
Si c’est le cas, cette décision n’est absolument pas à prendre à la légère : vous devez être sûr(e) à 100% de votre choix.
C’est la raison pour laquelle nous vous proposons de découvrir tous nos modèles de gilets pare-balles à travers nos diverses collections. Vous pourrez alors vous faire une idée concrète de l’ergonomie et du confort qu’offre une protection pare-balles moderne.
Découvrez-les dès à présent en cliquant sur l’image ci-dessous.